Je ne vous en pas encore parlé, mais l'arrivée à Marrakech fut formidable. En effet, moi même et ma Chérie sommes des apprentis voyageurs. Pour ne pas dire des tanches. Données de l'intrigue :
- Notre car est censé arrivé à 01h00 à Marrakech.
- Quelqu'un est censé nous attendre à la gare routière.
Petits détails pour le fun :
- Marrakech compte trois "gares" routières.
- Notre car arrivera avec trois heures de retard.
- On n'a pas pris le numéro de téléphone de la proprio.
Quand on arrive, Mouss' n'est pas là pour nous accueillir. Bon début. Mais on est des warriors : on connaît l'adresse du riad donc on va trouver. Le riad, c'est une maison dans la médina (vieille ville) des cités marocaines, construites autour d'un patio, qui sert de petit hôtel familial. Petit tour en petit taxi, et nous voilà dans la médina. Et là, petite désillusion, les rues là bas, c'est pas exactement aussi carré que chez nous... en fait la rue donne sur une foultitudes de petites impasses et les numéros sont attribués un petit peu au petit bonheur. Et pour simplifier, il existe une autre rue qui porte quasiment le même nom.
Il est maintenant 4 heures du matin, on vient de se fader 36 heures de bus, personne n'est venu nous chercher comme convenu, pas moyen de trouver ce p.... de riad à la c.. Évidemment, il se trouve toujours quelqu'un pour nous aider. Ou plus précisément pour nous conduire dans un hôtel de leur connaissance afin de se toucher une petite com. Bienvenue au Maroc : Tous les petits services se payent (En dirham, hein, alors ça va jamais chercher loin, mais quand même). Se présente Mohamed qui sait très bien où se trouve notre riad, il nous emmène, si si c'est possible.
Et là commence notre épopée : On cherche le riad n° N qui appartient à madame Tartenpion [1]. Portés par un souffle d'espoir , nous le suivons un peu ragaillardis. Sûr de lui, il nous mène devant une porte numérotée M (différent de N) munit d'une grosse plaque en laiton avec un nom : Khalifa. Et là, sûr de lui, Mohammed nous annonce fièrement "Riad n° N, madame Tartenpion".
Hum.
Heu, non non. C'est pas ça.
Et nous voilà reparti. Mohammed frappe à des portes, réveille des gens, mais jamais les bons. Tout ça pendant une heure. Dans le dédales des petites ruelles plus ou moins éclairées de la médina. Dans ma tête commence à germer l'idée qu'on s'est fait enc entuber sur les arrhes, que l'hôtel n'existe pas, que ça y est le vilain Internet a fini par nous piéger, arrrrggg.
Ma chérie est beaucoup plus confiante, quel dommage que nous n'eussions pas ce n° de téléphone... A 5h00 du matin, alors que le jour va se lever, Mohammed nous montre une dernière porte avec, il est vrai le bon numéro dessus, mais nous n'y croyons plus. Nous lui interdisons même de sonner au motif que bon, on va pas réveiller tout Marrakech, quand même. Nous remercions notre guide qui évidemment nous réclame un dédommagement pour le travail qu'il a fait pour nous, logique. C'est vrai qu'il s'est démené.
Dépités, nous prenons un petit dej' à un café et à un tarif établi au tronchomètre qui nous dissuadera de revenir fréquenter cet établissement ultérieurement. Le jour levé, l'idée nous vient : Internet ! Internet peut tout ! Et en particulier nous fournir le précieux numéro de téléphone ! Et miracle, figurez vous qu'à 6h30, à Marrakech, il y a des cyber qui sont ouverts. Miracle.
Donc, pour résumer, les deux petits geeks en vacances au Maroc, le premier truc qu'ils font, avant même d'ouvrir leur valoche, c'est ce précipiter sur Internet... Sommet de la beaufitude du troisième millénaire.
Au téléphone, la propriétaire est visiblement très soulagée de nous entendre. Dans les 10 minutes, elle nous rejoint et nous mène au riad. Qui se trouve être... Hé oui, là dernière porte où nous avons supplié notre guide de ne pas sonner...
La prochaine fois, je vous expliquerais comment on a failli ne pas partir de Marrakech.