Kaori and Tetsuo's diary

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mars 2014

Pencher dans des virages

dans la catégorie Sourire

Le weekend passé a été l'occasion de poser les petits chez leurs grands parents le temps des vacances. Météo excellente, rassemblement des clubs motos de plusieurs départements voisins justement dans le bled de mes parents : J'y suis allé avec la bécane, Kaori et les petits dans l'auto[1] derrière.

L'aller fut marqué par la rencontre impromptue du frangin sur la quatre voies, le truc impossible à organiser, orchestré par le hasard. Son expression interloquée, le temps d'une seconde, quand je l'ai interpellé d'un hochement de casque en le redoublant. "Qu'est-ce qu'il me veut, cet abruti de motard ??!"

En même temps, va t'en reconnaitre un gus cagoulé, casqué, ganté à 110 à l'heure... Et puis son changement de physionomie, quand malgré tout il a reconnu, j'imagine, mon regard. Les petits hasards de la vie qui plaçaient le weekend sous le bon augure...

Le samedi, se gorger de soleil, très tôt dans la saison, mais la réelle sensation de se recharger, se remplir d'énergie. Profiter pour la première fois vraiment du jardin des parents, jusqu'aux toutes dernière lueurs du jour.

Et le dimanche sous le signe de la bécane, donc.

Une centaine de bikers motards, pour moitié de mon assoce, les autres des assoces des départements voisins, ont convergé vers le bourg à deux pas de chez mes pôpamôman. Outres les connaissances du club, rouler avec de nouvelles têtes mais surtout N., venue faire ses premières armes avec sa bécane et son permis à peine plus récent que le mien.
Bon, il faut dire que cette assoce, ce n'est pas un gang façon Sons of Anarchy, ce n'est pas non plus un team de païlotes du dimanche, mais un regroupement de motard pour se perfectionner à la conduite en sécurité. Son ouverture d'esprit et ses objectifs font qu'on retrouve tous les types de bécanes, tous les âges de motards, en se préservant des fondus de la poignée de gaz ouverte en grand.

À l'issue de cette journée, je découvre deux plaisirs. Le premier, assez collectif, de se balader en petite meute. C'est assez inexplicable.
Sans doute une satisfaction grégaire de partager des passions communes. On rattache très souvent la moto à des valeurs de liberté, mais aussi de solidarité et de partage. Et là,pour le trajet retour, dans ce groupe de motards que je connais somme toute peu (voire pas), j'ai vraiment ressenti ça, en veillant les uns aux autres, le plaisir de partager le moment, la lumière chaude de fin de journée et la satisfaction d'enchainer les virages des routes secondaires, .

Et on rejoint le deuxième : Le plaisir individuel que représente la conduite de la moto. C'est pareil, ça s'explique assez mal pour qui ne l'a pas vécu et à fortiori pour qui n'aime pas la moto. Évidemment, l'accélération, les forces ressenties, au freinage, dans les virages ce sont des sensations physiques auxquelles tout le monde pense. Mais il y a aussi la satisfaction qu'on obtient dans la maitrise de sa machine, le fait de la placer correctement dans la courbe, sentir les appuis et faire pencher l'horizon dans chque virage. C'est vraiment une évasion du quotidien...

Bref, ce week-end et ce dimanche m'ont vraiment collé la banane.

Note

[1] Nouvelle, l'auto, d'ailleurs. J'aurais dû le consigner ici, tant se débarrasser de la précédente plaie automobile fut un soulagement.


S'interroger sur un tic de langage

dans la catégorie Actu, média

Oui.
Tout à fait.
Parfaitement.
Exactement.
Tu as (tout) compris.
Absolument.
Voilà.
Précisément.
Carrément.

Bon, j'ai pas cherché six heures, mais il y a visiblement dans la langue française moultes façons de marquer l'assentiment. Alors pourquoi ?

Pourquoi dorénavant, quand quelqu'un exprime son accord avec ce qui vient d'être dit, quatre fois sur cinq ce quelqu'un se contente d'un "C'est ça." systématique et satisfait ?