Mon petit chat. Mon crapaud adoré. Comme tu avais l'air tout perdu, quand je suis revenu d'avoir accompagné ton crabe de frère (tout aussi adoré) dans sa classe flambant neuve (nouvelle maitresse dans un bâtiment tout neuf). Tu devais franchement l'être, perdu, pour avoir besoin du renfort d'une autre institutrice pour savoir où tu devais aller et si je t'avais planté là.
Évidemment que non. Je n'allais pas te laisser de dépatouiller pour ton grand saut de la maternelle vers le primaire. Surtout que tu commences direct au CE1 (oui, je suis fier. Non je me la pète pas.)... En tout cas, quand j'ai sentis ta main encore petite attraper la mienne et s'y cramponner, j'ai réalisé ton petit moment d'inquiétude et j'ai adoré que tu te raccroches à moi sans retenue. Même si ça n'a duré que le temps que ton institutrice arrive et t'emmène vers ta classe, et qu'en guise d'au revoir tu n'as eu besoin que de me jeter un dernier coup d’œil avec un bref geste de la main à l'autre bout de la cour.
Je suis fier de vous mes p'tits gars, de votre assurance sans nous mais aussi avec nous, celle qui vous permet de venir réclamer câlins, réconfort et bisous sans honte ni gêne quand vous en avez encore besoin comme celle qui fait qu'un bref coucou de la main à cinquante mètres de distance suffit pour se quitter pour la journée ou pour la semaine.