Kaori and Tetsuo's diary

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Rétrospectiver

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Il y a deux ans, soit 731 jours (année bissextile aidant), il faisait à peu près le même temps. En tout cas, il y avait la même lumière chaude de ce soleil pourtant hivernal. Elle nous faisait une sorte de cocon douillet, à nous qui se dirait dorénavant nous trois. Le crapaud faisait partie de notre vie. Je ne savais pas que l'émotion qui me laissait tout juste balbutier "Je suis Papa" dans le téléphone serait doublée, vingt mois plus tard...

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il y a quatre mois, quasiment à la minute près où j'écris ces lignes, je m'effondrais quasiment sur la poussette du Crapaud. Il n'a pas dû bien comprendre pourquoi j'avais cette voix inhabituelle ni ce qui mouillait mes joues et mes yeux. La tension et la peur retombaient, laissant la place à nouveau à une folle émotion au moment d'annoncer "Tu as un petit frère, maintenant". Avec l'Escargot, nous se dit nous quatre.

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Entamer une nouvelle décennie

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Cette période de l'année est propice aux bilans. Aux chapitres des trucs qui ne me feront pas regretter 2009, il y en a un certain nombre, concernant surtout du matériel, surtout sur la fin de l'année.

  • flingué une moto
  • flingué une jante + un pneu
  • Il s'est avéré que juste avant de péter la jante on ait photographié l'auto en excès de vitesse
  • Il s'est avéré qu'on n'avait pas mis la carte grise à jour (majoration de la prune, total de 375 €)
  • Bon, comme contrairement à ce que la maréchaussée croyait, ce n'était pas moi mais Kaori qui conduisait, on a pu annuler la majoration.
  • Du coup on a découvert qu'on devait 90 € pour 57 km/h , retenu 52 au lieu de 50...
  • flingué une télé.
  • flingué un embrayage sur une bagnole de moins de 80 000 km.
  • fait remorqué ladite auto sur 500 m grand max pour une somme forfaitaire à trois chiffres. Majorée car un samedi, snif.
  • Je passe sur toutes les agaceries qui partent en vrille, toujours sur la même auto (leviers de réglages du siège, régulation de chauffage, antipollution...). Dans la mesure du possible, nous n'achèterons plus de véhicule français à l'avenir.
  • fait remorqué l'autre voiture pour cause de plus de carburant sur l'autoroute. Pour une somme forfaitaire à trois chiffres. Majorée car appuyé sur le bouton de la borne quatre minutes avant huit heures (dépanneur arrivé après 8h30).
  • J'ai pas précisé, mais notre assistance dépannage à une franchise de 50 kilomètres. C'est quoi, la probabilité pour que l'assistance 0 km serve pour trois véhicules différents la même année ?
  • Du coup, raté mon train. En retard toute la journée ensuite, notamment parce que j'ai croisé la première des cinq victimes d'un cinglé armé d'un couteau... Relativisons, je n'ai pas vu le cinglé en question.

Globalement, ce ne sont que des tracas de braves nantis.
Parce que 2009, ce n'est quand même pas que ça.

Déjà, on a l'Escargot qui nous a rejoint, même si les quelques minutes précédant son arrivée sont probablement les plus traumatisantes que j'ai vécues. Mais il est tellement beau, gentil. Encore un bébé de publicité.
Et puis son grand frère n'est pas en reste avec tous ses progrès qui me rendent si fier de lui. En ce premier samedi de l'année, il m'a encore comblé. Dans la belle lumière de fin de journée au bord du fleuve, nous nous baladions en regardant le spectacle local : Des gens qui sortait une barque de l'eau. Comme nous, une demi-douzaine de personnes profitait de l'animation locale. Indifférent à toute timidité, le Crapaud a répondu à un bonjour en serrant méthodiquement la main de chaque personne. Puis plus loin, il a remis ça avec un couple de petits vieux charmants et charmés. Je ne boudais pas mon plaisir, style "Mon fils est génial".

Ensuite, nous sommes retournés à l'endroit où Kaori m'avait annoncé qu'on allait être un de plus. L'endroit est toujours super beau et du coup, on y était à quatre, cette fois... Et même si le froid m'a empêché de mitrailler les deux petits, j'ai réussi à faire une photo honnête du Crapaud parmi une trentaine.

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Apprendre, c'est singer

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Ça fait quelques temps que le Crapaud a commencé à parler. Enfin parler, disons qu'il se fait comprendre. À force, on sait que "papon", c'est pour "poisson" (à cause de l'aquarium), "tatu" c'est pour "voiture" et Dieu sait qu'on l'entend à longueur de journée et il faut voir sa fierté d'énumérer l'anatomie du visage. Moi, il me fait craquer quand il en est aux "léiou" et aux "léieu"...

Bref, le Crapaud en est à sa phase éponge, il écoute tout, regarde tout, imite et répète nos paroles et nos gestes. Au moindre aboiement de grotoutou, il est le premier à le rabrouer. À partir de la troisième visite à la maternité, il imitait le bip de l'ascenseur quand on arrive au second....
Dans tout ça, il y a aussi l'impact de la télé, et c'est impressionnant. Le midi, pendant que sa maman lui donne à manger, ils regardent le jeu animé par Nagui sur France2. Il répète bonjour en boucle à la manière du présentateur et avant que le jeu ne soit fini, quelques secondes avant le générique, il devance l'animateur en imitant son "ciao ciao ciao" (Ce qui donne "tatotatooo") accompagné du geste de la main qui va bien...

La publicité n'échappe pas à sa vigilance. Il hurle avec la femme qui sort du magasin suédois persuadée que le caissier a fait une erreur en sa faveur et qui crie à son mari de démarrer la voiture. Il crie en chœur "Au loup !!" avec nos amis pour la vie des produits laitiers. Le pire, ça a été la fois où le Crapaud semblait se désintéresser totalement de la télé en jouant aux légo tandis qu'elle diffusait la dernière pub MacDo. À la fin du spot, il a chantonné avec une justesse parfaite le fameux "Talata tataaa". Là, on ne sait plus si on doit avoir honte ou être fier : Le Crapaud, 20 mois, est déjà intoxiqué par le marketing du fast food sans y avoir jamais mangé...


Attendre, flipper, pleurer, pouponner

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Ça fait maintenant huit jours que l'Escargot est venu agrandir la famille. Réveil vers deux heures du matin, à la maternité à cinq heures et demie, bébé était là à sept heures cinq. Mais quelle épreuve : pas de péridurale parce que la maternité était débordée et plus de salle d'accouchement équipée pour ça. Ajouté à un garçon un peu costaud un travail rapide et douloureux, la dernière demie-heure tenait de la torture.
Je n'étais que spectateur, mais lire la panique et la terreur dans les yeux de Kaori, même si ça n'était rien en comparaison de ce qu'elle traversait, c'était une expérience que je n'aurais jamais cru possible. Mes pires épreuves, à côté, de la douce rigolade. Il parait qu'on oublie les instants les plus affreux de notre existence. Je l'espère, et à plus forte raison pour ma petite chérie...

Et puis tout a cessé, quand l'Escargot est apparu. Le stress, la douleur, tout ça a fait place à l'émotion. On était à nouveau parents et tout ce qui avait précédé avait déjà quasiment disparu. Un beau petit garçon potelé en pleine forme, déjà accro dès les premières secondes aux seins de sa maman. Ce qui m'a frappé c'est qu'il avait déjà des grandes mains et des grands pieds, pas comme le Crapaud qui lui avait des tous petits doigts...

Enfin voilà. Nous voilà quatre, une nouvelle étape de franchie...


Se sentir papa

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Hier soir, alors que nous étions installés devant la dernière de cette série marquant l'avènement de la steadicam et du plan séquence dans les séries télévisées, le Crapaud a décidé de venir s'installer sur mes genoux pour s'endormir. S'il s'est déjà endormi dans mes bras, c'est resté rare jusque là. Surtout, c'est la première fois qu'il le décide... Je n'étais pas peu fier. C'est peut être tardif, par rapport à d'autres enfants mais je dois reconnaitre que je m'implique très peu dans ce qui fait le lien entre le bébé et ses parents : Changé très peu de couches, c'est plus souvent Kaori qui s'occupe du bain... Solution de facilité, elle passe tellement de temps avec le Crapaud que beaucoup de choses se passent plus simplement si c'est elle qui les fait.
Il faut bien admettre que je ne fait que très rarement l'effort de la remplacer. Pour être tout à fait honnête, je n'y pense pas. Le cliché du mari hétéro, quoi...
Loin d'être le papa moyen, je ne dois toutefois pas être le pire puisque le Crapaud m'accorde malgré tout un peu de complicité et suffisamment de confiance pour s'endormir tendrement contre moi.

Oui, ceci est une fanfaronnade de papa gâteau...


Marcher

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Encore un weekend plus long que la semaine, ce rythme me plait. Une météo géniale, une vraie occasion de profiter de la maison, du jardin. Entre deux bricolages pour la chambre de numéro deux et les plans pour avoir le droit de monter l'abri de jardin, numéro un a décidé que ça y était, désormais il marcherait. Comme ça. La veille, marcher, c'était nul, compliqué, le quatre patte plus rapide. Aujourd'hui, monsieur reste debout indéfiniment et enchaine les pas sans qu'on ait à l'encourager.

On attendait ça depuis longtemps et puis maintenant, c'est fait. Ce n'est même pas une période, c'est juste un passage. On passe de il ne marche pas à il marche. Pas d'intermédiaire. Il court presque de lui même. Je crois que j'imaginais que ça durerait, qu'il y aurait un apprentissage. Et ben non. Il marche et ça fait comme si c'était déjà depuis longtemps et on est déjà passé à la suite.

Hier soir, après cette journée où il a été particulièrement gentil et tranquille, je n'avais pas envie qu'il aille se coucher. Je voulais le garder avec nous, profiter de lui encore. Mais c'était déjà tard et , dure réalité, il fallait retourner vers la laborieuse semaine. Celle où malgré un soleil radieux, je vais bosser en bagnole parce que la moto a le moteur serré et que pour la réparer je vais sans doute devoir vendre un rein...
Et pour vraiment être dans le ton, dès en partant, encore un gros carton sur la route, bagnoles ratatinées, une au fossé pour laquelle je me demande comment elle a fait pour y terminer dans ce sens là. Heureusement uniquement matériel (mais si les voitures sont réparables, ça ne va pas coûter qu'un seul rein, à mon avis) mais je me demande pourquoi les gens du village s'obstinent à prendre la nationale par cette petite route pourrie...

Ca y est. 7h27, le weekend est bien loin derrière...


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