Kaori and Tetsuo's diary

Tag :

france-inter

Fil des billets

Se réjouir de l'éclectisme

dans la catégorie Actu, média

EclLogo.jpgCe matin, je me balado-diffusais la géniale émission (Eclectik) de l'excellente Rebecca Manzoni du 09 janvier 2011, consacrée au dessinateur de BD Baru. La coïncidence est que je viens de lire sa dernière BD (dont accessoirement j'ai bien aimé le dessin à l'aquarelle, mais beaucoup moins le scénario), mais peu importe. La fin de l'émission comporte un exercice qui est la minute de solitude, pendant laquelle l'invité, où plutôt l'hôte de Rebecca[1] est seul avec le micro et le magnéto. Libre à lui de chanter, philosopher, faire écouter des choses...
Baru, lui, il a décidé de faire dans le politique. Ça m'a fait plaisir d'entendre ce que j'ai transcrit ci dessous, vous imaginez pas.

Baru/ Jorge Fidel Alvarez En ce moment ce qui me tient le plus à cœur peut être, c'est... C'est une échéance. C'est à dire c'est, celle de l'année prochaine. Enfin non, dans 2 ans, en 2012. Avec l'élection présidentielle, heu... Moi je pense que je serais le plus heureux des hommes si on réussissait à ne plus avoir le président qu'on a en ce moment, à savoir monsieur Sarkozy et que à la limite je suis prêt à prendre n'importe qui d'autre, même un bourricot. Mais heu, plus lui, tout simplement parce que ce type incarne pour moi le pire de l'inféodation d'un pays à un mode économique et à un mode d'exploitation économique qui est devenu quasiment hystérique avec le néo libéralisme et avec les puissances de l'argent. En gros, là, je considère qu'en ce moment on a une oligarchie au pouvoir. Qu'elle crée un désastre, un désastre humain, un désastre matériel et ça serait bien que dans quelques mois, dans un an, au moins on tourne cette page là.

Alors bien sûr, il faudra aller voter. Et donc... votez, votez bien. En tout cas moi, j'vais aller voter pour qu'il s'en aille.

Voilà.

Ca sert à rien que... J'vais pas vous supplier, hein, de voter correctement... M'enfin faites un EFFORT, NOM DE DIEU ! Z'en avez pas marre de ce gars ? de ses frasques ? De sa vulgarité et de son apologie permanente du pognon ? Du F0uqu€t's ? Des r0llex ? Des balades en yacht ?

Vous pouvez réécouter l'émission chez france inter ou chez nous (Si tant est que free fonctionne correctement en ce qui concerne le diffusion de gros fichiers sonores). Et si vous voulez vous priver d'une bonne émission, l'extrait sus cité commence à 41:40.

RM-bandeau.jpg

Notes

[1] Oui, je l'appelle par son prénom comme si je la connaissais. Mais c'est parfois l'impression qu'on finit par avoir, à cause du ton intime de son émission


Se réjouir d'avoir tous les jours un temps de ...

dans la catégorie Actu, média

La grille de France Inter, hein, elle a bien fait dégoiser. Ne revenons pas là dessus, si ce n'est pour dire qu'aux heures où je suis susceptible d'écouter, ça ne m'intéresse plus. Le 5-7 boulevard, le soir, à la rigueur mais sans trop de conviction. Du coup, podcast, vive les smart-phones.

En fait j'écoute le France Inter de fin de semaine avec l'atelier de... (V. Josse), Eclectik (R. Manzoni) et je hais les dimanches (A. Sublet). Ces émissions hebdomadaires, à priori, facile à mettre en ligne pour la personne en charge de le faire chez radio-france. En revanche en ce qui concerne la dernière émission que j'écoute, podcaste, la semaine dernière a été la première depuis la rentrée au cours de laquelle les quatre émissions hebdomadaires ont été mises en ligne. Je parle bien sûr d'un temps de pauchon (H. Pauchon). Des émissions très "sonores" finalement.

Avec ces quatre émissions, je tiens la semaine en allant et revenant du travail dans la voiture et dorénavant, j'espère, je ne manquerais plus un épisode d' un temps de Pauchon. L'administrateur en charge des podcasts Radio France a t'il conscience qu'il m'a donné le sourire un cours instant en ce pluvieux début de semaine ?


Vomir en écoutant Eric Besson

dans la catégorie Actu, média

En lisant régulièrement Maitre Eolas, notamment ce qui touche aux droits des étrangers et encore plus particulièrement aux cas des sans-papiers, je me dis parfois que comme je n'écoute que lui, je ne me construit pas un avis objectif, quand bien même les propos qu'il avance sont particulièrement bien étayés.

Ce matin, chez Demorand, j'entends un extrait de la veille de l'émission Les questions du mercredi qui recevait Éric Besson, le ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire. À mon sens, les noms ne sont pas classés dans l'ordre, décroissant d'importance, sinon, l'intégration serait en toute queue de peloton. Mais là n'est pas l'important.

le ministre est interpellé sur ce cas récent de l'actualité qui voit un gamin de cinq ans privé de son père, puisque la justice a décidé de maintenir son père en rétention et potentiellement de le reconduire en Angola. Pour rappel, la mère ne s'occupe pas de l'enfant et semble, si j'ai bien compris, l'avoir abandonné. Me voilà donc l'occasion d'écouter un avis contradictoire. Pouvez aussi l'écouter (et le voir, même si voir Besson en plus de l'entendre, c'est encore ajouter au supplice...). Ce qui m'intéresse commence à 18:35.

D'abord, Besson ne veut pas commenter ce cas particulier, suite à un précédent sur France Inter. Vous comprenez, les éléments ne sont peut être pas tous connus, sans compter que les journalistes ne sont pas à l'abri de faire des erreurs, desquelles, ensuite, ils nous enduiraient[1]. S'il fait référence au "délit de solidarité qui était un mythe", il ne manque pas d'air... Passons, je ne suis même pas surpris d'une telle mauvaise foi.
Il ne veut pas parler de ce cas particulier, mais quand même il ne va pas rester sans rien dire. Il rappelle donc qu'il y a des règles, qu'elles sont là pour être suivies, mais que ça n'empêche pas de traiter les cas particuliers. Et puis bon, les cas particuliers qui ne sont pas traités à part, qu'ils ne se plaignent pas, ils sont en France, ça pourrait être pire ailleurs : Nous avons le délai de rétention le plus court d'Europe (32 jours).
C'est sûr, il y a vraiment de quoi pavaner. En France, juste en y étant mais sans papier, on peut te priver de liberté jusqu'à un mois, faire en sorte que les démarches pour te défendre relève de la mission impossible. Même un assassin à plus de droits, cependant, qu'on se rassure, c'est pire ailleurs en Europe... En France, pays des droits de l'homme, on ne mets pas les sans-papiers en prison, ce n'est pas leur place. On les mets en centre de rétention. C'est comme une prison, mais avec des droits encore plus restreints.

Attendez, on n'a pas encore atteint le summum. La justice ne peut reconduire les mineurs pour défaut de papiers, puisqu'ils sont dispensés de visa. Les parents placés en centre de rétention peuvent ou non prendre leurs enfants avec eux... La France leur offre ce choix. sur le ton de "Vous vous rendez compte du privilège ?". Ça vous la coupe, ça hein ?
Enfin, moi, oui. Il va être content, le petit Chama de savoir que son père a le choix de profiter de la présence de son fiston en lui faisant partager sa drétention. Faut quand même être un sacré ........[2] pour oser donner cet argument pour dire qu'en France on traite correctement les sans papiers...

Notes

[1] J'enduis d'erreur si je veux.

[2] insérez ici les noms d'oiseaux qui vous viennent