Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas dit du mal de quelqu'un ou quelque chose sur le blog... Je crois que je tiens une bonne occasion.
Jusqu'à présent je n'ai eu de cesse de dire tout le bien que je pense pensais de la hotline de Orange. J'y ai toujours trouvé des interlocuteurs compétents et efficaces qui ont réglés mes soucis internet rapidement.

Mais tout cela semble une époque révolue. J'ai appelé deux fois le fameux 3900 et deux fois je suis tombé sur des personnes limite inaudible, à croire qu'il y a une mode sur les plateaux techniques qui veut que le micro se porte derrière la tête plutôt que devant la bouche. Rien que ça, ça m'insupporte. Il faut tendre l'oreille et respirer le plus faiblement possible pour espérer entendre quelque chose. Je vous laisse imaginer ce que ça donne avec le clone qui joue juste à balancer ses cubes de Leg0 sur le carrelage à côté...

De toute façon, même quand on entend à peu près correctement, il faut en plus décoder le français très approximatif que parle l'interlocuteur. J'ai vraiment du mal à croire que cette tâche de support téléphonique est toujours physiquement en France. Mais à la limite, ce n'est pas le plus grave. Le pire, ce sont les instructions totalement INEPTES, il n'y a pas d'autres mots, qu'on m'a donné. Bien que je ne soit ni ingénieur réseau ni informaticien, je crois baigner professionnellement dans un milieu suffisamment proche pour savoir quand ce qu'on me demande de faire s'assimile à pisser dans un violon. Au bout de trente minutes de ces conneries sans queue ni tête, quand on m'a demandé de rebooter mon ordinateur, j'ai craqué. J'ai lâché un "Mais, put@in, ça n'a aucun rapport, ça va servir à quoi, B0RDEL ??!!"[1]. La réponse m'a laissé pantois "Vous n'avez pas besoin de savoir, faites le".

Sans succès, sans surprise. Quarante minutes de blablas (que je lui ai fait répéter une fois sur deux tellement son français était imbitable) pour un résultat nul. Avec en prime la conviction intime que même mon interlocuteur ne comprenait pas ce qu'il disait. Vous savez comme un gamin qui sait tout juste lire et qui vous ferait lecture de l'Assomoir sans comprendre un traitre mot de ce qu'il annone. Soulagement quand je raccroche malgré l'issue de cette discussion... Dans la bagarre, à force de tripoter tout ce qui est tripotable, la personne avait tout de même dû finir par rebooter ce qu'il fallait de son côté car, une fois que j'ai eu fini de reconstruire la livebox qu'elle m'avait fait démonter pour schématiser, miracle, on avait a nouveau la précieuse connexion.

Mais notre livebox est vieille. Pour la préserver des orages, je l'ai débranchée le temps de nos vacances. Son alim est bien repartie quand on est revenu, mais elle a capitulé après quelques heures. Pfuit. Plus rien. Pas une petite Led à faire mine de rougeoyer. Voltmètre en main, je fait le diagnostic, le transformateur est dead. Et là, je commet l'erreur. Je rappelle le 3900. Et je tombe à nouveau sur une personne dont le patronyme bien franchouillard tranche à nouveau de manière très étonnante avec un accent qui n'a rien d'hexagonal.

Misère.

Ça parle encore à quinze mètres du micro, c'est encore du pseudo-français incompréhensible. Mais le temps d'attente est gratuit. Super. Je vous épargne les détails, il est décidé de m'échanger l'ensemble Livebox + transfo. Un nouveau transfo m'aurait suffi, mais bon, soit. On me l'envoie en point relais. Et là, j'obtiens la certitude que la hotline n'est pas dans l'hexagone. Ni même dans les DOM :

- Alors je vous donne l'adresse : place tartempion à Parmonts, c'est en face le P, M, U.
- Ok, je vois, en face le PMU.
- Oui, le P, M, U. Je ne sais pas ce que ça veut dire.
- ...
- Donc, place tartempion à Parmonts, en face le P, M, U et c'est le long de la R.N 34.
- Oui, je vois où ça doit être.
- R.N 34, ça veut dire Rue Numéro 34, je pense. Oui, c'est ça, c'est la Rue Numéro 34.

Voilà, voilà. c'est le service technique d'une grande boite que tu payes 30€ chaque mois. Indigne.

Vu le délais (au moins une semaine) pour recevoir le colis, j'ai tenté ce que j'aurais dû faire dès le début : Aller dans une agence. (Oui, internet est devenu crucial car la télé, également très âgée, a décidé de rendre l'âme. Il est des semaines jackpot. Si on ajoute la moto et la jante de la bagnole, on peut dire qu'on est verni, ces derniers temps). En agence, un accueil impeccable. Je n'avais pas fini de raconter mon problème qu'on me tendait un transformateur neuf. Et gratuit, comme le temps d'attente de cette hotline devenue aussi minable que tant d'autres.

Notes

[1] Les mots barrés n'ont pas été prononcés. Ils ont juste été pensés très fort.