Globalement, dans le sport, ce que je n'aime pas, c'est la compétition. Pas par peur de perdre, mais parceque ça induit des comportements anti sportif qui m'agacent au plus haut point, grand idéaliste naïf que je suis. Il ne faut pas croire que ce soit propre à un sport en particulier, chacun comporte les ficelles qui vont bien pour agacer l'adversaire autrement que par les règles définies par ce sport.
Exemple très concret, regardez certain(e)s tennis(wo)men en ce moment à Roland Garros qui systématiquement au service s'apprêtent à servir pendant une plombe, puis se ravisent, réajustent une mèche ou s'essuient une nième fois le front, jouant ainsi sur la patience de l'adversaire. On entend parfois "C'est le jeu", mais je trouve ça minable. D'autant plus que je ne sais pas être patient face à ce genre de comportement vicelard et que ça finit par me porter sur les nerfs.

Le foot représente tout ce que je déteste dans la mauvaise foi. Chaque touche, on gratte 10 mètres sur le point où le ballon est sorti ou sur l'endroit où la faute est sifflée. Quand on rend le ballon à l'adversaire, on le balance en loucedé un peu plus loin, histoire de le faire se ballader, etc...
Personellement, jouant au volley dans une section loisir, je pensais m'épargner la confrontation avec des individus de ce genre. Pas d'enjeu, pas de public, juste le plaisir de jouer. Bien sûr, tant qu'à faire de jouer, on s'applique pour gagner mais on ne joue pas "la gagne", comme on dit. Et pourtant il arrive (heureusement rarement) que l'on croise de ces équipes qui semblent mettre leur vie en jeu à chaque match. Evidemment, le volley possède ses ruses de chacal pour agacer l'équipe d'en face. Par exemle : Au lieu de renvoyer franchement le ballon au serveur, on le fait rouler si doucement qu'il faut 10 minutes si personne n'intervient pour qu'il traverse le terrain. Une fois, deux fois, bon. Quand c'est à chaque balle, ça devient vraiment de l'anti jeu et ça m'énerve. Surtout quand on voit avec quel naturel certains usent de ce genre de stratagème. C'est tellement devenu une habitude que pour ces gens là, ça fait partie du jeu.

C'est le même principe que le boucher : "Ha? Y'en a un peu plus, je vous le laisse ?[1]" Alors que depuis 20 ans il découpe des morceaux de bidoche et qu'il sait tailler un steack au gramme prêt. Ou ce mec qui te voit arriver limite en courant vers l'ascenceur et qui, en te regardant droit dans les yeux, appuie sur le bouton de son étage et ne peut cacher son sourire quand les portes se referment sur ton nez. Pareil que cette vieille peau qui surgit au comptoir de la Poste, te souffle ton tour pour choisir ses trente euros de timbre, philatélique s'il vous plaît ("Et vous avez la collection des coquelicots ?") puis te découvre, l'air stupéfait (ce qui lui vaudra l'oscar du meilleur espoir de l'année), "Ho mon dieu, je suis confuse, c'était votre tour, je ne vous ai pas vu...[2]".

Grmpf. B-E

En fait, ce n'est pas avec les fanas de l'anti-jeu, que j'ai un problème.
C'est avec les faux-jetons.

Notes

[1] Et ta connerie, y'en a aussi un peu plus ? [2] Ta connerie, en revanche, on l'a bien vue.