Quel genre de parents serons nous ?? C’est la question qu’à mon avis se posent tous les futurs parents. Nous, on se la pose bien. Je sais en tous cas que nous ne serons pas des parents laxistes, et je trouve qu’il y en a de plus en plus. Par exemple ceux qui laissent leurs mômes se coucher à n’importe quelle heure alors qu’ils ont tout juste 3 ou 4 ans voire moins. Ceux qui disent « Oh c’est mimi, il vient de te mettre une claque ». Ceux qui laissent leurs mômes se servir des gâteaux apéros à volonté, sous prétexte qu’ils réclament et pour ne pas qu’ils pleurent. Ceux qui les laisse regarder la télé à volonté. Et un jour vous vous rendez compte que le môme a grandit. C'est un ado qui maintenant vous regarde de haut, et qui vous répond de manière très...méprisante.

Je ne juge pas. Ceux qui le font, après tout c’est leurs mômes, qu’ils les assument. On peut certes me répliquer que tant que je n’ai pas eu d’enfants, je ne peux pas savoir. Mais quand même. Je sais ce que c’est une éducation stricte. J’en ai eu une moi. J’ai été pendant 10 ans, fille unique. Ce n’est pas pour autant que ma mère me laissait faire tout et n’importe quoi. J’avais des points de repères, des limites à ne pas dépasser. Je ne pouvais regarder la télé qu’à certaines heures et pas pendant des heures. Mon vrai loisir c'était la lecture : les contes de Grimm; Perrault, Anderson, le Club des cinq, les Alice, Le clan des sept…je suis devenue fan sans doute parce que je regardais moins la télé.

Mes parents surveillaient mes devoirs, mes notes à l’école. Quand j’étais puni à l’école, c’est que je l’avais mérité, et c’était rare de ne pas me farcir une 2ème punition. Pour ne pas que je recommence, que je comprenne bien mes bêtises. Beaucoup de parents d’élèves que j’ai dans mon collège réagissent différemment. Il y en a qui reprochent aux professeurs d’avoir abusé. « Non, mais vous comprenez, mon fils n’est pas comme ça. C’est un gentil garçon ! vous n’auriez pas du le punir. » Même si on le pense, je crois sincèrement qu’il ne faut pas le dire devant son môme. Il se croit tout permis après, certain du soutien de ses parents.

Je ne dis pas qu’il faut être trop sévère. Il faut savoir mettre des limites, apprendre le respect des autres, de ses parents. Car quand je vois certains élèves qui n’ont pas encore 15 ans (fille ou garçon d’ailleurs) répondre à leurs parents, de manière tellement dédaigneuse, ça fait peur. Je ne voudrais pas que ma fille ou mon fils le fasse. Or pour ça il doit y avoir une éducation dès le début. Pas laxiste. Pas trop dure non plus. Il faut réussir à trouver le juste milieu. Les techniques à la Françoise Dolto, non merci.

Fort heureusement, je pense que nous avons les mêmes idées avec chéri. Il a eu une éducation un peu comme la mienne. C’est à dire très suivie. Après il faut bien avoir conscience qu’il ne faut pas exagérer, car c’est là où ça risque de déraper avec l’enfant. Il ne faut pas qu’il ait l’impression de n’avoir que le mauvais côté des parents. Car de l’affection et de l’amour ça aide à grandir, à se sentir sûr de soi dans la vie, à ne pas se dénigrer. L’amour de nos parents nous aide à nous aimer nous.