Maxi original ! Me demande d'ailleurs, si c'est uniquement la rentrée. En fait c'est plutôt la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
J'ai assimilé depuis longtemps que le turbin n'est qu'un moyen et pas un but, parce que le nombre d'activités qui à la fois t'éclatent et te rémunèrent suffisamment pour vivre, suit une loi inversement proportionnelle aux nombre de gens qui sont intéressés par l'exercice professionnel des activités sus nommées...

Pisseur de code comme il y en a des centaines, sans doute même des milliers en France, il n'y a quand même pas de quoi faire chouiner dans les HLM. Des boulots qui en plus de ne pas être particulièrement source d'épanouissement sont dévalorisants/épuisants/méprisés, ben je sais que des gens se battent pour y accéder. C'est un peu (beaucoup) la honte de se plaindre dans mon cas, mais pour autant ? Il arrive un moment tout de même où même si j'admets que ce n'est qu'un moyen, encore une fois, de crouter (et confortablement, encore, d'où la honte d'oser la ramener), excuser la vulgarité, mais putain, quel temps on y passe !! Que reste t'il franchement, pour juste vivre, sérieux. S'il n'y a pas juste un peu de plaisir à gratter, vraiment, quelle misère.

Je suis lassé de mon job. J'ai plusieurs fois postulé, encore dernièrement, à d'autres postes dans la boite. Le dernier représentait un changement total de vie. On y avait pleinement réfléchi, aux impact sur la vie de famille. Mais ça valait le coup. Banco, on y va !
"Your english level is too low". Et what about an intensive training ? No way. Ok.

Du coup la réorientation en intra entreprise, ça devient un peu de la blague. Si tu cherches à te réorienter, c'est pour faire autre chose. Fatalement, il y a des chances qu'il te manque certaines capacités. Quand c'est une réorientation profonde, je comprends (encore que, ça se discute) que la boite refuse d'intégrer ça à son plan de formation. Après tout, CIF, cours du soir, c'est pas pour les chiens. Mais pour de la remise à niveau... On touche à la philosophie du travail, mais si pour certains ce n'est pas un problème d'occuper sa carrière complète à la même tâche, le travail devrait te permettre une certaine progression professionnelle. Donc en partie de la responsabilité des entreprises de te permettre d'acquérir de nouvelles capacités. Certains répondront que c'est une logique d'assisté se plaignant la bouche pleine. Avec ceux là, on ne s'entendra jamais sur ce point.

Ceux là me conseillent "Change de boite ! C'est encore la meilleure voie d'évolution". Deux obstacles : des boites dans mon domaine dans ma région, y en n'a pas 50, je n'ai pas le profil exceptionnel qui me fait sortir du lot des postulants potentiels. Quant à être mobile, dans mon domaine pro, ça veut dire région parisienne (en gros), c'est hors de question. Quant à me former par moi même pour changer de domaine, je ne suis pas convaincu. Je me plains de ne pas avoir de temps perso, ce n'est pas pour le consacrer pendant 2 ou 3 ans à me former à autre choses en plus de mon job. Et puis on retombe sur la problématique initiale : Des jobs épanouissants qui rémunèrent suffisamment pour vivre, et pas bouchés ? C'est le mouton à 5 pattes.

Moralité, je ne dois pas être suffisamment dégoutté de mon job pour être si peu motivé à changer de domaine... Je ne suis sans doute pas si mal où je suis. Je dois admettre qu'il y a des aspects que je retrouverai jamais ailleurs. Mais bon. Il faut travailler pour vivre et non l'inverse disait le type payé à dire des trucs profonds le matin et qui avait tous ses après midi pour aller à la pêche.

Et ben tant pis. Je vais me focaliser encore plus sur le (peu de) temps qu'il reste entre le boulot et le sommeil et tâcher d'y faire ce qui me plait. Mais quand je fais le ratio du temps passé aux différentes tâches, chaque jour, ça me déprime.