Kaori and Tetsuo's diary

Ne pas se réjouir du malheur des autres. Ou pas.

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Sur l'autoroute qui nous ramenait de notre weekend, plusieurs voitures nous dépassant affichaient ostensiblement leur provenance. Le drapeau de la honte manif pour tous en bonne place au beau milieu de la lunette arrière ne laissait aucun doute sur l'ouverture d'esprit des familles joyeusement entassées dans ces monospaces de bonnes familles en mission contre la fin de la civilisation.

Si le premier équipage m'a tristement surpris, les suivants m'ont franchement agacé. Je trouve très désagréable d'être entouré de fachos par cette catégorie de gens qui osent tout, ce qui permet d'ailleurs de savoir qu'ils font partie de cette catégorie.
J'ai cependant eu ma petite vengeance. Quand je l'ai vu me dépasser avec son monospace, toute sa clique et ses drapeaux roses, je l'ai encouragé. Vas-y ! Roule duc0n ! Appuie !. Ma prière a été exaucée et j'ai vu la lumière. Flash. La manif, peut être est-elle pour tous, mais les limitations de vitesse le sont indubitablement. Quel dommage que sur les photos des radars automatiques les visages des passagers sont floutés ! Cette brave famille aurait pu en contestant son infraction obtenir un souvenir impérissable et admirer leurs faces satisfaites de leur retour de croisade. Mais bon, puisqu'ils sont prêts à dépenser leur temps, leur argent et leur énergie pour afficher leur opposition contre une loi votée qui ne changera absolument rien à leur vie personnelle, je ne croit pas qu'ils voient d'un mauvais œil le versement de 45€ supplémentaires à la cause de l'insécurité routière...


Oups, publier un billet sur le blog.

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J'aimerais m'y tenir plus régulièrement. À l'origine, je voulais tenir mon journal, pour relire à postériori comment je percevais ma vie, comment elle évoluait et ce que je jugeais digne de noter pour m'en souvenir. Il y a aussi ce souhait de voir ce que je retiens de la coexistence de ma petite histoire et de l'actualité locale, nationale globale. Plus tard, c'est parfois intéressant, parfois juste cocasse de se retourner et de se rendre compte comme le choix du papier peint de la salle d'eau prend une importance équivalente avec je ne sais quelle question de société.

Et justement, ce jour, chez Anne, il y a quand même ce sujet. Quand même. Si je n'en parle pas de ça, à quoi servirait mon blog ?
Alors bon, derrière l'écrit de Anne, je ne vois pas comment dire plus et/ou mieux. Alors autant lire chez elle, elle a tout dit, je pense comme elle.

Du coup, en parallèle, je voudrais évoquer un point que nous avons soulevé entre collègues à la machine à café. La présence des minots à cette manif de la honte. D'une manière générale, je ne vois pas bien la place des enfants dans une manifestation, quelle qu'elle soit. Pour autant, cette pratique, à mon sens malhonnête, est partagé par tous les camps de toutes les causes possibles et imaginables.
Selon mon collègue, cette présence nous choque simplement parce que nous ne partageons pas les idées de leurs parents.

Mouais.

Non. C'est une chose de faire défiler ses gamins pour illustrer son opposition/soutien à la réforme des rythmes scolaires/le système des retraites/l'huile de palme dans le nutella/que sais-je... À la limite, leur présence ne me gène pas tant qu'ils ne brandissent pas des pancartes, qu'en toute logique il ne comprennent pas.
C'en est une autre de les emmener soutenir une cause intolérante, refusant la différence de l'autre et, partant, réclamant l'inégalité de traitement. Sérieux. Voilà des parents qui ont donc comme principe d'éducation qu'il y a des catégories de gens qui ne doivent pas avoir les mêmes droits que d'autres ? Ça me déglingue, moi.

Oui, mon fils, il y a des gens pas comme nous, ça se peut, mais bon, rassure toi, ils ne méritent pas les mêmes droits que nous. Ça vous fait rien vous ?

Finalement, non, ce n'est pas de faire défiler ses enfant dans la rue qui me choque. Non, c'est la fierté d'afficher que son niveau de racisme/misogynie/intolérance est à un tel niveau que c'en est un principe d'éducation. Ils ne sont même pas étouffés par la honte de ce qu'ils transmettent comme valeurs à leurs gamins. Mieux Pire, ils en sont fiers. Ils l'affichent, le scandent. J’élève mes mômes dans le rejet de l'autre, dans le refus de la différence. L'égalité, mais pas pour tout le monde.

Voilà. J'ai trouvé ma définition du mot "inconcevable".
Et accessoirement de "connards".


Affronter le très original blues de la rentrée

dans la catégorie Blues

Maxi original ! Me demande d'ailleurs, si c'est uniquement la rentrée. En fait c'est plutôt la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
J'ai assimilé depuis longtemps que le turbin n'est qu'un moyen et pas un but, parce que le nombre d'activités qui à la fois t'éclatent et te rémunèrent suffisamment pour vivre, suit une loi inversement proportionnelle aux nombre de gens qui sont intéressés par l'exercice professionnel des activités sus nommées...

Pisseur de code comme il y en a des centaines, sans doute même des milliers en France, il n'y a quand même pas de quoi faire chouiner dans les HLM. Des boulots qui en plus de ne pas être particulièrement source d'épanouissement sont dévalorisants/épuisants/méprisés, ben je sais que des gens se battent pour y accéder. C'est un peu (beaucoup) la honte de se plaindre dans mon cas, mais pour autant ? Il arrive un moment tout de même où même si j'admets que ce n'est qu'un moyen, encore une fois, de crouter (et confortablement, encore, d'où la honte d'oser la ramener), excuser la vulgarité, mais putain, quel temps on y passe !! Que reste t'il franchement, pour juste vivre, sérieux. S'il n'y a pas juste un peu de plaisir à gratter, vraiment, quelle misère.

Je suis lassé de mon job. J'ai plusieurs fois postulé, encore dernièrement, à d'autres postes dans la boite. Le dernier représentait un changement total de vie. On y avait pleinement réfléchi, aux impact sur la vie de famille. Mais ça valait le coup. Banco, on y va !
"Your english level is too low". Et what about an intensive training ? No way. Ok.

Du coup la réorientation en intra entreprise, ça devient un peu de la blague. Si tu cherches à te réorienter, c'est pour faire autre chose. Fatalement, il y a des chances qu'il te manque certaines capacités. Quand c'est une réorientation profonde, je comprends (encore que, ça se discute) que la boite refuse d'intégrer ça à son plan de formation. Après tout, CIF, cours du soir, c'est pas pour les chiens. Mais pour de la remise à niveau... On touche à la philosophie du travail, mais si pour certains ce n'est pas un problème d'occuper sa carrière complète à la même tâche, le travail devrait te permettre une certaine progression professionnelle. Donc en partie de la responsabilité des entreprises de te permettre d'acquérir de nouvelles capacités. Certains répondront que c'est une logique d'assisté se plaignant la bouche pleine. Avec ceux là, on ne s'entendra jamais sur ce point.

Ceux là me conseillent "Change de boite ! C'est encore la meilleure voie d'évolution". Deux obstacles : des boites dans mon domaine dans ma région, y en n'a pas 50, je n'ai pas le profil exceptionnel qui me fait sortir du lot des postulants potentiels. Quant à être mobile, dans mon domaine pro, ça veut dire région parisienne (en gros), c'est hors de question. Quant à me former par moi même pour changer de domaine, je ne suis pas convaincu. Je me plains de ne pas avoir de temps perso, ce n'est pas pour le consacrer pendant 2 ou 3 ans à me former à autre choses en plus de mon job. Et puis on retombe sur la problématique initiale : Des jobs épanouissants qui rémunèrent suffisamment pour vivre, et pas bouchés ? C'est le mouton à 5 pattes.

Moralité, je ne dois pas être suffisamment dégoutté de mon job pour être si peu motivé à changer de domaine... Je ne suis sans doute pas si mal où je suis. Je dois admettre qu'il y a des aspects que je retrouverai jamais ailleurs. Mais bon. Il faut travailler pour vivre et non l'inverse disait le type payé à dire des trucs profonds le matin et qui avait tous ses après midi pour aller à la pêche.

Et ben tant pis. Je vais me focaliser encore plus sur le (peu de) temps qu'il reste entre le boulot et le sommeil et tâcher d'y faire ce qui me plait. Mais quand je fais le ratio du temps passé aux différentes tâches, chaque jour, ça me déprime.


Garder le cap grâce aux gommettes

dans la catégorie Aujourd'hui...

Dans nos voitures, c'est le bazar. La familiale est envahie par les jeux et livres des petits, les baudruches récoltés au gré des magasins qui leur en offrent. Chaque fois que je monte dedans et que j’aperçois le bordel ambiant, je programme intérieurement le rangement (qui n'arrive jamais). La petite sert moins souvent pour trimbaler les minots, généralement, les jours de pluie au moment d'aller chercher le Crapaud à l'école. C'est sans doute à cette occasion, d'ailleurs, qu'une de ses créations, un A4 agrémenté de gommettes et de spirales au feutre, a échoué sur le tableau de bord...

Cette petite voiture un peu déglinguée me sert fréquemment pour aller au taf. J'ai un souci avec le respect, surtout avec les gens qui en manquent. Sur la route, c'est très facile d'en manquer, parce qu’on se voit mal, et surtout on ne peut pas entendre les récriminations des uns et des autres. Du coup, ça me rend vraiment dingo. Voire con, autant le dire. Je ne sais pas traiter par le mépris les suceurs de pare-choc et autre déboiteurs sous le pif intempestifs. C'est plus fort que moi, il faut que je leur montre qu'ils ont été trop loin et qu'enquiquiner les autres, c'est à la portée du premier malandrin venu. Je sais pertinemment que ça ne sert à rien, ça n'a aucun effet sur ces guignols, mais accepter de me faire marcher sur les pompes sans rien dire, c'est très souvent au dessus de ma patience.

Malgré tout, donner des leçons de conduite et de savoir vivre à des nullos qui n'en veulent pas, au mieux, ça n'aboutit à rien, hormis d'avoir encore plus les nerfs en pelotes, justement parce que c'est inefficace. Au pire, à 130 sur la route dans une boite de conserve, ça pourrait bien faire de mes enfants des orphelins.
Voilà bien le truc qui me calme le mieux : Penser au Crabe et au Crapaud. Depuis qu'il y a cette création qui "décore" l'intérieur de notre petite citadine, je suis préparé avant même de prendre la route à garder mon calme face aux irrespectueux que je ne vais pas manquer de croiser. Cet assemblage on ne peut plus enfantin maintient dans mon esprit le lien avec mes petits bouts et m'aide vraiment à tenir pour quantité négligeable les tristes sires adeptes de la queue de poisson. Alors oui, c'est typiquement l'élément constituant le bin's dans la voiture, mais je ne suis pas près de le virer. Je le garde en bonne place sur le tableau de bord.


Peiner à trouver un titre

dans la catégorie Les minots

Aujourd'hui, c'est plutôt journée sans. Motivation moyenne, boulot relou...

Et puis l'écran de veille me redonne un petit sourire quand je reviens sur mon poste. Un petit soutien moral simple qui aide à continuer, le cœur un peu plus léger.

Le Crabe et le Crapaud, endormis


Mal additionner

dans la catégorie Les minots

Tiens, c'est quand même mortel, le Crabe, puisque c'est son anniversaire, je réalise qu'il n'a que des 10 dans sa date de naissance.

Dingue.

...

Bizarre, quand même qu'on s'en soit pas rendu compte, quand même.

Ha nan, il a DEUX ans cette année. Pu...rée, deux ans. Bon anniversaire mon Crabe chéri.


Trouver un drôle de twitt

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http://twitter.com/#!/sleabo

Marrant, non ?


Hésiter à oser espérer

dans la catégorie Aujourd'hui...

Jeudi, pendant le trajet retour, je n'ai pas arrêter d'osciller. Entre Wawou[1] ! Ça va le faire, c'est trop cool !! et Nan, c'est pas possible, ça ne se fera trop pas. En clair , toute la palette depuis l'optimisme++ au pessimisme--...

Depuis, j'estime, je soupèse, j'hypothèse... Je ne suis pas rendu à l'analyse de l'horoscope, mais pas loin. Bref, en fait, il faut juste attendre.

Notes

[1] ©Leeloolène 2002-2011


Y retourner

dans la catégorie Aujourd'hui...

Et voilà. Deux semaines au soleil, là bas, au sud, avec A., O. et leur petit à alterner piscine et plage (et rosé). Et je retourne au chagrin. Enfin, au chagrin, faut pas pousser, il y a quand même de bonnes nouvelles :

  • Contre toute attente, S. est toujours enceinte et tout baigne (si j'ose dire). On aura bien bien flippé sur ce coup là...
  • La rentrée du Crapaud, simple formalité. Alors que moi, ça me tue de me dire que désormais une partie de son temps est consacrée à gratter et ce jusqu'à... va savoir quand. Bon, ok, les trois prochaines années ce sera plutôt cool, peinture, pâte à modeler. Mais quand même.
  • Il arrive au Crabe d'être câlin avec moi, par moments. Qui sait, peut être finira t'il comme son frangin...

Mais quand même : Porter un pantalon ? Et des chaussures ??!! Pffff...


Osciller entre dépit et chagrin

dans la catégorie Blues

Si on m'avait demandé, j'aurais dit que le blog sert pour moitié à mes coups de blues. En fait, non. Dans le précédent, j'avais juste une catégorie pour les choses moins drôles de la vie, pas si remplie, finalement, même si c'est toujours trop. Dans le nouveau, je n'avais prévu que la colère.

S. perd probablement son bébé. C'est d'une injustice (si tant est que ça puisse être juste pour quiconque) révoltante. Mais le pire, c'est l'impuissance dans laquelle nous nous trouvons. Même elle ne peut rien faire, alors nous... Ça ne change rien pour S., mais je suis triste, abattu et découragé.


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